Plante Grasse Zoomé

Victimes de viol, violences familiales, agressions sexuelles

On a beaucoup parlé ces derniers temps de ce sujet tabou avec le mouvement ‘balance ton porc’, et c’est certes une grande avancée pour toutes les victimes.

Mais le sujet reste tabou.. on parle toujours très peu des viols et attouchements subis par les enfants, et surtout le grand public ignore totalement quelles répercussions de tels événements peuvent avoir tout au long de la vie d’une victime.

Il me semble donc important de le dire : il est rare qu’une victime de viol ou d’attouchement vécu enfant ne voie pas sa vie fortement impactée. Ces traumas agissent comme une bombe à retardement, qui peut exploser à n’importe quel moment, parfois plus de trente ans après les faits.

Les victimes seront parfois atteintes de stress post-traumatique, auquel cas elles auront des flash backs, feront des cauchemars, seront déclenchées par des sensations (odeurs, couleurs, vêtements, sons) en rapport avec l’agression. Dans ce cas elles sont très conscientes, trop conscientes que leurs symptômes sont en lien avec l’agression subie et elles vont chercher à consulter. Avec l’hypnose PTR on peut les aider extrêmement rapidement et efficacement. 

Mais souvent ce n’est pas si simple pour le patient de comprendre ce qui lui arrive.

D’une part car la plupart du temps les viols et incestes vécus enfant sont amnésiés : la victime n’a aucune conscience de ce qu’elle a subi, elle ne comprend pas d’où viennent ses crises d’angoisse, de terreur, sa sensation d’être folle, son sentiment d’impuissance, son sentiment de honte ou de culpabilité, son incapacité à faire confiance à autrui etc… (la liste des symptômes est longue). Le patient croit qu’il est fou, ou anormal, qu’il ‘est comme ça’ sans pouvoir réaliser qu’il est une victime.

D’autre part car, même s’il se souvient de ce qu’il a subi enfant, du fait que le sujet est tabou et du coup très mal connu, il n’a aucune conscience que les difficultés qu’il rencontre peuvent être les conséquences d’un viol, d’un inceste, ou même d’un attouchement.

Par exemple, des patients me consultent car ils sont ‘incapables de travailler’ et ils culpabilisent souvent, se jugeant paresseux et velléitaires. Or la plupart du temps derrière cette problématique d’impuissance on retrouve un trauma, car le trauma, c’est l’impuissance. Le patient rejoue donc  sans cesse cette problématique d’impuissance, quelle que soit sa force de caractère ou son courage.. 

Il se souvient avoir été victime de viol ou d’attouchement enfant, mais il ne fait pas le rapport avec son impuissance actuelle. 

Dans le cas d’amnésie, on arrive à la ‘lever’ grâce au ‘pont d’affect’. On part du symptôme du patient, angoisse, tension, stress, et on l’aide à plonger dans la sensation corporelle. Grâce à un ‘pont d’affect’ on rentre en contact avec la partie ayant subi le trauma et on désensibilise la scène traumatique en répondant aux besoins de cette partie (souvent besoin de puissance, de vider la colère et la tristesse).